23 Avril 2013
Le parfum des mots nous enivre jusqu'à nous faire perdre nos sens
Comme un parfum de littérature....
"Une femme qui ne se parfume pas n'a pas d'avenir" écrivait Paul Valéry.
Depuis que je suis arrivée ici en Guadeloupe , j'ai remarqué que je lisais moins qu'avant. Faute de temps ou ai-je trouvé d'autres plaisirs ailleurs?
Il est vrai qu'après le boulot , pour beaucoup d'entre nous il est bien plus intéressant parfois d'aller piquer une tête à la mer ou se rafraîchir à la rivière que de fourrer son nez dans un livre , même si celui-ci peut être un best-seller super intéressant.
Est-ce le cadre dans lequel nous évoluons qui nous éloigne du livre et nous invite à nous évader vers des lieux plus amènes à la détente et la relaxation ou est-ce simplement un désintéressement de la lecture de la part de beaucoup d'antillais?
Une distance avec les livres en générale mais surtout une distance avec la littérature régionale et caribéenne existante.
Pour ma part , j'avoue que j'étais beacoup plus attirée par des oeuvres littéraires de d'autres horizons que de ceux d'où je viens. Je possédais dans ma bibliothèque quelques livres d'auteurs antillais connus comme , Rafaël Confiant , Maryse Condé, Gisèle Pineau ou encore Dany Laferrière.La portée des livres caribéens n'est pas la même que ceux de la littérature mondiale. Mais ça ne devrait pas être une raison pour nous antillais de pas nous intéresser aux oeuvres de nos auteurs. Ceux qui savent si bien décrire les lieux-communs , ceux qui savent peindre la société antillaise dans tous ses états dans un langage empreint d'un français parfois créolisé ,ceux qui nous plongent dans le passé , l'histoire de la Caraïbes ,quelque soit la tonalité utilisée.
On devrait tous avoir lu dans notre vie au moins deux livres de chaque auteurs antillais et caribéens. Mais ce n'est pas le cas.
Il est tout à fait normal que ces écrivains s'interrogent sur cette distance que nous avons avec leur littérature.
Je me suis rendue compte que je lisais moins depuis mon arrivée en Guadeloupe , curieusement j'ai aujourd'hui envie de renouer avec la littérature caribéenne.
En Espagne ou en France on ne retrouve pas ce problème; Les auteurs de ces pays sont très lus par des lecteurs de leurs régions.
Le livre caribéen c'est aussi notre culture .